ATA

les standards de l’aéronautique

Qu’est-ce que les standards ATA ?

Un peu d’histoire

L’ATA (Air Transport Association) est une association américaine créée au début des années 50 alors que le transport aérien civil devenait petit à petit une industrie à part entière. Elle regroupe alors un grand nombre de parties prenantes parmi lesquelles constructeurs aéronautiques, compagnies aériennes, Etats, organismes de certification échangent dans le but de produire des standards et spécifications de production documentaire dans l’aviation civile.

Actuellement, les spécifications produites sont gérées par l’ATA eBusiness Program.

Les principales spécifications de l’ATA

L’ATA 2300​

L’ATA 2300 est initialement produite en 2009, puis amendée en 2011. C’est donc un standard assez récent qui prend en compte toutes les technologies actuelles.

Elle fournit des schémas et des règles d’utilisation pour la production des manuels de vol, autrement appelés Flight Ops (pour Flight Operations Manual).

L’ATA 100

Toujours utilisée aujourd’hui, l’ATA 100 est à l’origine d’un grand nombre de concepts encore en vigueur dans les standards plus récents comme la S1000D. Elle fournit un système de décomposition de la documentation technique reposant sur un découpage en chapitres, sections, sujets, ainsi qu’une numérotation permettant à un initié de rapidement identifier le thème du sujet abordé. Par exemple, le chapitre 32 traitera toujours des trains d’atterrissage, quel que soit le manuel (AMM, IPC, etc.).

L’ATA 100 fournit également des modèles de représentation pour les livrables papiers, et documente les principaux manuels déjà en vigueur :

  1. L’AMM (Aircraft Maintenance Manual) qui présente toutes les procédures de maintenance
  2. L’IPC (Illustrated Part Catalog) qui présente les pièces détachées et qui va être parfois décomposé en plusieurs manuels (AIPC pour Aircraft IPC et PIPC / EPIC pour PowerPlant IPC et Engine IPC)
  3. Le TSM (Trouble Shooting Manual) qui documente des procédures de détection de pannes
  4. Le CMM (Component Maintenance Manual) qui documente la maintenance des équipements
  5. Le WDM (Wiring Diagram Manal) qui présente le réseau de câblage
  6. Le SRM (Structural Repair Manual) qui présente les procédures de réparation des pièces de structure.

L’ATA iSpec 2200

Produite dans les années 2000, l’ATA iSpec 2200 est une modernisation de l’ATA 100. Elle y ajoute des spécifications permettant de produire de la documentation au format SGML, duquel découle le XML.

L’ATA iSpec 2200 fourni des DTD (Document Type Definition) ainsi que des règles d’utilisation permettant aux industriels de produire l’ensemble des documents nécessaire au maintien en condition opérationnel des avions.

Devenue la référence à l’époque, la très grande majorité des engins volants encore aujourd’hui possèdent une documentation au standards ATA iSpec 2200. C’est notamment le cas de la plupart des appareil Airbus (famille A320 en tête), et Boeing, à l’exception du 787.

Cependant, l’obsolescence du format SGML et de l’ensemble des technologies qui lui sont associées force les industriels à délaisser de plus en plus cette spécification au profit des dernières versions de la S1000D pour leurs nouveaux programmes. En effet, un important travail de convergence des normes a été initié par les industriels de l’aéronautique civile pour faciliter son utilisation dans le cadre de leur projets.

L’ATA 1000BR

L’ATA 1000 BR fait état de règles métiers et de spécifications de sortie pour les manuels de maintenance fournis par les équipementiers. Elle est encore très répandue aujourd’hui, et certains avionneurs l’imposent à leurs équipementiers.

C’est pourquoi une sortie PDF 1000BR est disponible dans ADAM Publisher.

Zoom sur L’ATA 2300​

Très répandue et en pleine expansion, l’ATA 2300 offre une véritable valeur ajoutée. Si la S1000D est une norme idéale pour la documentation de maintenance, pour les Flight Ops, l’ATA2300 est LE standard de référence.

On y retrouve d’ailleurs nombre de concepts issus de la spécification S1000D. L’identification des unités documentaires, la traçabilité ou certaines structures de base y sont très similaires.

Le concept de Data Module y est bien présent, permettant ainsi de gérer en configuration chaque unité documentaire. L’ATA 2300 va même plus loin que la S1000D, en externalisant l’identification des Data Modules. Ainsi, le contenu et les métadonnées sont dissociées en deux documents séparés ouvrant la voie à une réutilisation encore plus aboutie qu’en S1000D.

Un certain nombre d’industriels on fait le choix d’utiliser la spécification S1000D pour leur documentation de maintenance, et ATA 2300 pour leur documentation opérationnelle, fort du constat de leur grande similitude technique facilitant ainsi la production et la complémentarité des deux standards.

C’est dans ce sens qu’ADAM embarque un cartouche ATA 2300 pour offrir à tous les industriels le même environnement logiciel pour la production de l’ensemble de leur documentation.